L'héritage des macrophages
L’étymologie du mot tatouage indique une origine provenant du tahitien tatau, désignant l’action de dessiner, marquer, frapper. En effet, traditionnellement, on concevait des objets aiguisés, souvent des sortes de peignes fabriqués en os, qu’on trempait dans l’encre avant de les faire pénétrer dans la peau en les frappant avec un petit bâton. La technique contemporaine préfère l’usage d’un dermographe, appareil constitué de fines aiguilles fixées à une barre et entraînées rapidement de haut en bas par un canon électrique. Quelle que soit la méthode utilisée, l’encre injectée se dépose sur la partie supérieure du derme. On sait aujourd’hui que l’encre est captée par les macrophages. Ces derniers, à l’instar de nombreuses cellules du corps humain, ont une durée de vie relativement courte, une vingtaine de jours seulement. Jusqu’à récemment, le devenir de l’encre à la mort des macrophages restait un mystère.