Terre et environnement

Qu’est-ce que l’effet de serre ?

Une serre en verre avec des plantations

Dans une serre, le toit en verre retient la chaleur. Notre atmosphère agit de la même manière pour la Terre. Image : Studio 1a Photography / Shutterstock.com

L'atmosphère de notre planète joue un rôle semblable au toit d'une serre : elle retient une partie de la chaleur et évite qu'elle ne disparaisse dans l'Univers. Cet effet de serre naturel rend la température vivable sur Terre. Les activités humaines renforcent cet effet et cela contribue au réchauffement du climat.

Un dessin qui explique l'effet de serre à la surface de la Terre

Représentation schématique des flux d’énergie entre l’espace, l’atmosphère et la surface de la Terre. Illustration : Robert A. Rohde / Wikimedia Commons, licence CC BY-SA 4.0

Lorsque la Terre est éclairée par le Soleil, elle réémet une partie du rayonnement solaire absorbé par sa surface sous forme de rayonnement thermique. Toutefois, ce rayonnement thermique ne se perd pas simplement dans l’espace mais est à son tour partiellement absorbé et réémis par l’atmosphère dans toutes les directions, y compris vers la Terre. Notre atmosphère a un effet comparable à celui du toit en verre d’une serre et augmente la température sur Terre.

Sans l’effet de serre naturel, les températures moyennes à la surface de la Terre seraient nettement inférieures au point de congélation. La vie telle que nous la connaissons ne serait pas possible. La Lune par exemple n’a pas d’atmosphère à proprement parler, c’est-à-dire pas d’enveloppe gazeuse, qui puisse retenir la chaleur du Soleil. Plusieurs gaz présents naturellement dans l’atmosphère terrestre ont cette capacité : la vapeur d’eau, le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O) et l’ozone (O3). Bien qu’ils laissent passer les rayons du Soleil vers la Terre, ces gaz retiennent une bonne partie du rayonnement thermique réémis par la Terre.

L’activité humaine accentue l’effet de serre

Les activités humaines amplifient cet effet de serre naturel. La combustion de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole (mazout, essence) ou le gaz naturel libère du gaz carbonique intensifiant encore l’effet de serre. Davantage de gaz dans l’atmosphère retient davantage de rayonnement solaire, la température augmente et le climat mondial change.

L’effet de serre croissant entraine un réchauffement du climat sur Terre. Ce changement climatique est responsable, entre autres, de la lente fonte des glaces des calottes polaires et des glaciers. Cela a différentes conséquences : d’une part le niveau des mers s’est élevé de 10 à 25 cm au cours du XXe siècle, et le rythme de cette montée s’est encore accéléré depuis. Si la glace continue à fondre, des pays tels que les Pays-Bas pourraient perdre de larges zones côtières au profit de la mer. D’autre part, la fonte de la glace des calottes polaires et dans les régions de permafrost a un effet additionnel : les gaz emprisonnés dans la glace éternelle, principalement du méthane, sont libérés et intensifient encore l’effet de serre.

Industrialisation et environnement

L’influence des activités humaines sur la concentration en gaz à effet de serre dans l’atmosphère est mesurable et commence au milieu du XIXe siècle, c’est-à-dire à l’époque de l’industrialisation. La consommation croissante de matières premières est responsable de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Les quatre domaines suivants contribuent largement à l’effet de serre :

  • Énergie et transports, par exemple par la combustion d’essence, de charbon et de gaz.
  • CFC (composés de fluor, chlore, carbone et hydrogène), qui étaient utilisés, par exemple, dans les solvants ou les systèmes de réfrigération. Ces gaz sont interdits depuis 1987, car ils sont également responsables de la formation du trou dans la couche d'ozone.
  • La déforestation ou la culture sur brûlis : les arbres absorbent du CO2 pour effectuer la photosynthèse. Sans arbres, une quantité moindre de CO2 est prélevée dans l'air. De plus, du CO2 est libéré lorsque les forêts sont brûlées.
  • Agriculture intensive : les bovins par exemple produisent beaucoup de méthane.

L’effet de serre est « surveillé »

Au cours de l’histoire de la Terre, la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a connu des variations répétées. Cependant, les changements provoqués par les humains ont eu lieu sur un temps très court. Au cours des 100 dernières années, le climat de la Terre a changé davantage que pendant les 750 000 années précédentes.

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a été créé pour résumer et publier régulièrement l’état des recherches scientifiques en matière de changement climatique. Il recueille les résultats d’études scientifiques et rédige régulièrement des rapports sur l’état de notre climat. La mission du GIEC est de fournir aux gouvernements des bases pour la prise de décisions fondées sur la connaissance et de les informer sur les conséquences du changement climatique. Cela comprend également une réflexion sur les questions de savoir comment endiguer les changements climatiques engendrés par l’homme et quelles stratégies d’adaptation au réchauffement climatique existent.

Créé: 03.03.2025
Plus