Un métal très cher mais indispensable
Le platine est si important en chimie que même si son coût peut paraître exorbitant, on fabrique et on vend des bols, des creusets et des électrodes en platine. Les électrodes de référence redox sont toujours en platine, et sont inaltérables. Les roches les plus difficiles à analyser sont désintégrées dans des creusets en platine en les fondant à chaud avec de la soude ou d’autres agents.
Les applications industrielles du platine sont très nombreuses. La plus connue est sans doute son emploi comme catalyseur dans les pots catalytiques installés sur les tuyaux d’échappement des voitures. Lorsque les gaz mal brûlés sortent du moteur et traversent des canaux de céramique revêtus de platine, ils sont totalement oxydés en gaz carbonique et eau, ce qui minimise le risque de pollution.
Ses propriétés catalytiques permettent aussi la fabrication de l’acide sulfurique par oxydation de l’anhydride sulfureux, ou de l’acide nitrique par oxydation de l’ammoniaque.
En électrolyse, la seule électrode inoxydable à froid est et reste celle de platine.
Le platine s’extrait de graviers et de sables où on le trouve à l’état natif, donc non combiné. On le trouve parfois en pépites pouvant peser plusieurs kilogrammes. Il se trouve souvent en présence de petites proportions d’autres métaux dits «de la mine du platine», comme le rhodium, l’iridium, l’osmium, le palladium et le rhénium. 75% des réserves de platine se trouvent en Afrique du Sud.