Le béryllium est un métal qui résiste bien à la corrosion et à l’oxydation, en se recouvrant d’une mince couche d’oxyde, comme le fait l’aluminium. On l’utilise dans l’énergie nucléaire, comme réflecteur et ralentisseur de neutrons, et il est transparent aux rayons X.
Le béryllium est un métal très cassant. Pour des applications pratiques, on l’utilise sous forme d’alliage avec le cuivre ou l’aluminium. On obtient un bronze de béryllium, dur, élastique et résistant à la corrosion, qui sert à fabriquer des pièces délicates soumises à de grandes fatigues: ressort de montres, composants des missiles.
Un goût sucré pas très conseillé
L’oxyde de béryllium est souvent appelé glucine. Et autrefois, le béryllium lui-même était souvent appelé glucinium, en rapport avec le goût sucré que possèdent les solutions de ses sels: en grec glucos signifie sucre. Mais à part leur goût sucré, les sels de béryllium sont toxiques, et causent la bérylliose: toux, insuffisance respiratoire, fibrose pulmonaire. L’intoxication peut se produire par contact à travers la peau. Il est évident que les pierres précieuses d’où on l’extrait ne sont pas toxiques, puisqu’elles sont insolubles dans l’eau.
Le bronze de béryllium se fabrique en chauffant de la glucine, du charbon, et du cuivre à 2000°C. Si on veut obtenir le béryllium pur, il faut électrolyser le chlorure BeCl2 avec une anode de béryllium impur.