Et les parents d’élèves? Et les autres enseignants?
Une collègue enseignante et des parents sont venus donner un coup de main pendant la soirée, notamment à la cantine. Et puis, des étudiants de la HEP et deux étudiants de l’EPFL sont venus et ont joué le rôle de coaches pour les différents groupes d’élèves. Ils étaient là au besoin pour les aider mais petit à petit les élèves ont eu assez confiance et étaient suffisamment au clair pour être autonomes. Pour les élèves c’était assez valorisant d’avoir des adultes qui étaient avec eux et qui observaient ce qu’ils faisaient. Pour certaines expériences un petit peu plus «dangereuses» ou «délicates», comme la machine à vapeur, c’était bien qu’un adulte soit présent pour la sécurité.
Quel bilan en retirez-vous?
Ça a été extrêmement bénéfique pour les élèves, je pense qu’ils s’en souviendront longtemps. Ils sont sans doute allés plus loin dans l’apprentissage que ce qu’ils auraient fait en classe. Ils ont clairement développé leur autonomie et une belle démarche scientifique. Ils se sont rendus compte qu’ils avaient des compétences et que ce qu’ils apprenaient à l’école avait du sens. Je me suis rendue compte en écoutant les commentaires du public que l’on pouvait comprendre certains phénomènes ou même juste avoir du plaisir à observer certaines expériences sans forcément tout comprendre, et que du coup les sciences devenaient accessibles. Et puis dernière chose, je dirais que ça a permis d’ouvrir l’école à l’extérieur, ce qui je trouve est extrêmement important. Ce serait bien si on pouvait faire en sorte que des gens de métiers différents interviennent dans les classes et montrent aux élèves qu’il y a une autre vie que le milieu scolaire. De plus, ce genre de manifestation montre une image positive de l’école aux gens qui viennent de l’extérieur.
Est-ce que vous auriez envie de recommencer?
Oui, ça me tenterait bien, en apportant quelques modifications dans l’organisation pour que ce soit moins énergivore. J’aimerais bien travailler en équipe parce qu’on est forcément meilleur quand on se confronte aux idées des autres et quand chacun peut échanger sur différentes questions. D’ailleurs un groupe de travail est né avec des représentants de l’Université de Neuchâtel (Institut de physique), de Microcity et avec un enseignant d’une école secondaire. Un futur projet du même ordre que la première édition est prévu en 2019. La formule n’est pas encore établie, mais le concept restera le même: ce seront les élèves qui seront au centre! Une telle collaboration permettra de valoriser les forces de chacun et peut-être des personnes pourraient venir en classe pour donner certaines explications ou vulgariser d’une manière à laquelle je n’aurais pas forcément pensé. Et au final, cet événement pourrait peut-être prendre un peu plus d’ampleur et gagner en popularité.