Quelles études avez-vous faites ?
À la fin du cycle d’orientation, j’avais l’idée de faire de l’électronique parce que son fonctionnement m’intriguait et que j’ai toujours eu un intérêt pour la technique. Comme j’avais de bonnes notes, on m’a proposé de faire la formation accélérée, comprenant un CFC et une maturité professionnelle, au CFPT (Centre de Formation Professionnelle Technique). J’avais envie de suivre une formation supérieure en électronique, alors j’ai opté pour un Bachelor en microtechniques à l’HEPIA (Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève) qui me donnait la possibilité de non seulement continuer dans ce domaine, mais aussi d’intégrer la micromécanique.
Pourquoi avez-vous choisi ce bachelor ?
Lors d’une visite aux portes ouvertes de l’HEPIA, l’ambiance, les projets exposés et les expériences que j’ai pu faire m’ont plu. Il est vrai que mon père, étant lui aussi ingénieur, m’a fait découvrir et évoluer dans ce monde depuis toujours. Un stage comme « chef de projet » chez RUAG Aerospace m’a permis de suivre toutes les étapes de fabrication d’une pièce aéronautique, depuis l’arrivée de la matière jusqu’à l’expédition au client. J’ai réalisé qu’en fin de compte cela n’avait rien de sorcier ou magique. L’électronique m’attirait car je désirais comprendre sa logique. Je la voyais comme un monde de mécanique invisible, mais fascinant à découvrir.
Qu’avez-vous apprécié pendant cette formation ?
Vous savez, je suis dans la technique et la littérature n’est pas mon fort. Je vous mentirais si je vous disais qu’apprendre de la théorie est terriblement amusant… Mais, pouvoir l’appliquer à des expériences, la programmation, la robotique, la conception, le dessin, etc. est plus agréable. Réaliser quelque chose à partir de zéro et le faire fonctionner comme vous l’aviez imaginé, alors que vous pensiez que c’était impossible, est un moment de satisfaction que je ne saurais pas vous décrire. C’est cela je pense qui m’a le plus plu pendant mes études.
Aucun bémol ?
Les études nous donnent les bases généralistes nécessaires à une profession, applicables de manière très large. On peut les comparer au permis de conduire : vous connaissez les règles, vous arrivez à rester sur la route sans être un danger pour les autres, mais ce n’est que des mois plus tard que vous savez réellement conduire. Le temps de notre formation est très limité et à mon avis trop concentré. Ce serait utile d’avoir des bases ou d’approfondir certaines matières comme la gestion comptable, le droit du travail, la gestion de projet et les langues. De plus, un stage en entreprise permettrait à l’étudiant de se confronter à la réalité de la vie professionnelle.
Avez-vous pu acquérir une expérience pratique pendant vos études ?
Des laboratoires sont mis en place pour pouvoir mettre en pratique les notions apprises. Il faut cependant tenir compte que les études HES sont très condensées et que la plupart des travaux pratiques se préparent à la maison ou en cours. Même si nous sommes bien préparés, ce n’est que lors du travail de semestre et celui de diplôme que l’on nous met dans la situation réelle de travail.