Un gaz inerte
Il fait partie de la famille des gaz rares, ou gaz nobles, dont l’atome a la propriété d’avoir une couche électronique complète. Cette particularité fait que l’hélium ne forme pas de composés. Il n’existe pas d’oxyde, de chlorure ou de sulfate d’hélium, ni d’héliumate de quelque autre atome que ce soit.
Ce gaz a été découvert par Jensen sur le Soleil en 1868 en analysant la lumière jaune provenant de la périphérie du Soleil, lors d’une éclipse solaire. Il ne fut découvert sur Terre qu’en 1895 par Ramsay, car il forme une infime proportion de l’atmosphère terrestre, à savoir 5,3 ml par m3 d’air.
Le paradoxe de l'hélium
Pourtant, c’est le 2ème élément le plus abondant dans les étoiles, après l’hydrogène. C’est aussi un constituant essentiel des planètes Jupiter et Saturne. Il existait au Texas, près d’Amarillo, une poche souterraine de gaz naturel qui contient du méthane CH4 mélangé à 5% d’hélium. Ce fut pendant très longtemps la source d’approvisionnement majeure de ce gaz à l’échelle mondiale, mais elle est maintenant épuisée. La découverte d’autres poches d’hélium en Algérie, au Qatar et en Russie ne suffit pas à répondre à la demande, et la fin des réserves d'hélium sur Terre est prédite pour l’an 2035.