Il n’est pas rare d’entendre des gens dirent qu’ils dorment moins bien les nuits de pleine lune. On n’en a sans doute chacun déjà fait l’expérience : une nuit passée à se retourner dans son lit sans trouver le sommeil, alors que la pleine lune brille tout entière dans le ciel. Est-ce une pure coïncidence ? Après tout, cela arrive des nuits difficiles que la lune soit pleine ou non. Que dit la science quant à l’influence de la Lune sur le sommeil humain ? Peut-elle la mesurer, et, le cas échéant, l’expliquer ?
Une découverte étonnante
Un soir de pleine lune dans un bar de Bâle, une équipe de recherche qui récoltait des données sur le sommeil tombe en plaisantant sur une nouvelle idée : vérifier, si oui ou non, le cycle de la Lune a un effet sur le sommeil humain. Pour mesurer l’influence de divers facteurs sur la qualité du sommeil, ces chercheurs avaient déjà obtenus des données auprès de 33 volontaires. Maintenant, afin de mesurer l’impact du cycle lunaire, il leur suffisait de réutiliser ces mêmes données en vérifiant sur un calendrier la phase de la Lune du jour en question. Après vérification, surprise ! Les données indiquaient clairement un sommeil diminué les nuits de pleine lune : des ondes cérébrales indiquant un sommeil plus léger, un taux de mélatonine plus bas, un délai d’endormissement augmenté de 5 minutes et un temps de sommeil total plus court de 20 minutes. Et même le ressenti subjectif des patients indiquait un sommeil moins bon ! Au regard de cette relecture des données de sommeil, l’équipe de Bâle publia un article scientifique pour faire part de sa découverte.