Les innovations techniques, telles que les nouveaux matériaux, améliorent la sécurité, les performances et le confort. Les équipements de sport les plus ordinaires, comme le casque, sont le fruit d’un long travail de recherche et de développement. Pour de nombreux sportifs amateurs, le casque fait partie de l’équipement standard, par exemple en ski. En principe, un casque de ski se compose de deux coques. La coque dure extérieure protège la tête contre les objets pointus comme la pointe d’un bâton de ski ou une branche. De plus, elle répartit la force d’un choc sur la totalité de la surface du casque. La coque intérieure, plus souple, absorbe l’énergie du choc en se brisant ou en se déformant. Le casque de ski d’Abby, une skieuse ambitieuse, est en plus pourvu à l’intérieur d’une couche lisse. En cas de choc, sa tête peut glisser le long de cette couche, dissipant ainsi une partie de l’énergie qui autrement agirait sur le cerveau.
Le corps contre le vent
Les matériaux ou accessoires connaissent une évolution permanente de même que les procédés permettant de les tester. Par exemple, les maillots de bain ou les bobsleighs sont d’abord conçus sur ordinateur puis soumis à un test aérodynamique en soufflerie. Les forces latérales, la portance et la résistance à l’air y sont mesurées. Le prototype du bobsleigh suisse, qui a pris le départ aux Jeux Olympiques de Vancouver en 2010 et de Sotchi en 2014, a été testé en soufflerie dans un flux d’air à une vitesse maximale de 150 km/h afin de simuler une descente sur la piste de bobsleigh. Comme espéré, les mesures ont révélé une résistance à l’air inférieure à celle du modèle précédent. Dina, la collègue de Juri, a également testé la soufflerie. C’est une patineuse de vitesse. Dans sa discipline, quelques centièmes de seconde suffisent parfois pour gagner. La coupe de la combinaison peut déjà faire la différence. En soufflerie, les tissus peuvent être testés dans différentes versions. Des fentes, des creux et des bandes placés à des endroits stratégiques peuvent en effet réduire la résistance à l’air.
Une conception optimale
Dina profite aussi d’autres développements techniques. En patinage de vitesse, les lames ne sont plus montées solidement aux chaussures. Les lames articulées, qui se rabattent à l’extrémité arrière, améliorent nettement l’accélération. Pendant toute la phase de poussée, la lame reste en contact avec la glace tandis que la patineuse décolle son talon. Un ressort ramène la lame à la chaussure une fois que le pied a entièrement décollé de la glace.