L'air est transparent, on ne le voit pas et on ne le ressent pas. Est-ce toujours vrai ? Lorsqu'une fraîche brise de mer effleure ta peau ou qu'une tornade fait tourbillonner des voitures, alors là, on voit et on ressent très bien l'air. Nous l'appelons alors vent, et le vent n'est rien d'autre que de l'air en mouvement. Mais d'où vient-il ?
Le vent provient des différences de pression de l'air
L'air est composé de nombreuses particules, comme l'oxygène, l'azote et l'eau. Lorsque ces particules sont étroitement serrées ensemble dans notre atmosphère, il y règne une haute pression atmosphérique. C'est ce qu'on appelle une zone de haute pression. Son opposé est une zone de basse pression, où il y a plus d'espace entre les particules d'air. Mais comme les particules voudraient bien être distribuées partout de la même façon, elles se déplacent des zones de haute pression vers les zones de basse pression – l'air se déplace donc et crée le vent. Plus ces différences de pression sont importantes, plus le vent est fort.
Le soleil ne réchauffe pas partout de la même façon
Les zones de haute et de basse pression proviennent des différences de température. L'air chaud est plus léger que l'air froid et s'élève ainsi dans l'atmosphère. Il laisse derrière lui une zone de basse pression, dans laquelle se trouvent moins de particules d'air. L'air froid en profite et s'engouffre dans cette zone.
Le responsable des différences de températures est le Soleil. Il réchauffe la Terre par ses rayons, mais la surface terrestre n'absorbe pas partout cette chaleur de la même manière. L'air n'a donc pas non plus partout la même température. Par exemple, le sol s'échauffe plus vite que l'eau. Sur la terre ferme se forme donc rapidement beaucoup d'air chaud, qui s'élève en altitude. Ceci aspire l'air froid de la mer. C'est pourquoi il y a toujours du vent près des côtes.
Les « grands vents » et la force de Coriolis
Le vent ne se limite évidement pas aux régions côtières, il y en a partout. Les « grands vents » comme les alizés et le vent d'ouest, soufflent constamment dans le même sens autour de la Terre – on dit qu'ils circulent. Comme les rayons du soleil à l'équateur tombent quasi verticalement sur la surface de la Terre, l'air y est plus chaud qu'aux pôles (là-bas, les rayons du soleil arrivent obliquement à la surface de la Terre). L'air froid des régions polaires s'écoule vers l'équateur, s'y réchauffe et s'élève. L'air chaud retourne ensuite vers les pôles, où il se refroidit et descend. Il se crée ainsi une circulation de l'air sur la planète. Toutefois, les masses d'air ne circulent pas simplement en lignes droites, mais sont déviées vers l'ouest en allant vers l'équateur, et vers l'est en allant vers les pôles. La raison est ce qu'on appelle la force de Coriolis : la Terre tourne continuellement sur elle-même, mais les masses d'air sont un peu inertes et toujours à la traîne. Cela entraîne dans notre atmosphère tout un système de vents.