Et pourquoi avoir choisi ce métier?
Au départ, j’avais deux choix, soit dans le domaine social, soit dans celui de la technique. J’ai fait un stage dans une garderie et ça m’a bien plu. J’ai aussi discuté avec mon cousin qui apprend aussi le métier d’automaticien. J’ai fait cinq stages de sélection d’un à trois jours dans ce domaine, chez HYDRO Exploitation SA ou chez Cimo (ndlr: Compagnie industrielle de Monthey SA) notamment. Petit à petit, cela m’a décidé à suivre la formation d’automaticien. Même s’ils sont courts et que c’est plutôt l’employeur qui nous teste, ces stages m’ont aussi permis de poser des questions sur le métier.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton apprentissage?
J’aime bien être sur le terrain, faire des dépannages et créer des projets avec mon maître d’apprentissage.
Quel est le rôle du maître d’apprentissage?
Au début, il nous montre comment faire les choses et on le suit. Petit à petit il nous confie des choses à faire et on devient de plus en plus autonome. Il contrôle ce que l’on fait. En quatrième année, on devrait pouvoir se débrouiller seul pour la plupart des choses. Pour moi, le contact personnel avec le maître d’apprentissage est aussi important que le travail. Lors du stage de sélection, j’avais eu un bon feeling avec lui, c’est ce qui m’a décidé à faire mon apprentissage ici.
Peux-tu décrire plus en détails en quoi consiste ton travail?
On s’occupe de vérifier les installations électriques chaque fois qu’il y a une panne ou bien d’installer de nouveaux appareils. Lors d’une révision d’un bâtiment, on doit contrôler tous les capteurs et les réajuster si nécessaire. On s’assure ainsi que l’installation fonctionnera correctement lors du redémarrage, c'est en quelque sorte une anticipation des pannes que nous pourrions avoir dans le futur. On s’occupe surtout de maintenance ou de mise en service des appareils, mais parfois on installe aussi de nouvelles boucles, c'est-à-dire un nouveau capteur et tous les câbles qui vont avec. C’est ça qui est bien, on est assez polyvalent.
Quels cours est-ce que tu suis pendant ta formation?
J’ai des cours techniques tels que matériaux, électrotechnique, dessin technique, pneumatique et des cours plus généraux comme mathématiques, physique, langues et société. Certains cours sont assez difficiles à suivre, il faut s’accrocher.
Tu te verrais bien travailler comme dépanneur si j’ai bien compris?
Oui, moi j’aimerais bien travailler sur le terrain. Il y a des automaticiens qui s’occupent de la programmation des automates, mais eux travaillent dans un bureau devant un ordinateur.
Est-ce que tu recommanderais cet apprentissage?
Oui, mais ça dépend de la personne que j’ai en face de moi. Je le recommanderais à quelqu’un de manuel qui aime l’électricité et la technique. Il faut aussi avoir un bon esprit logique.
Est-ce que la maturité professionnelle t’intéresserait?
Non, pour l’instant ça ne me dit pas. J’aurais pu la faire en même temps que le CFC, mais je trouve qu’il y a déjà pas mal à apprendre avec les cours techniques et de culture générale à Sion. Je préfèrerais je crois me former d’avantage en travaillant dans différentes entreprises.
Où aimerais-tu travailler après avoir obtenu ton CFC?
J’aimerais bien travailler dans une entreprise multinationale qui met en service des installations à l’étranger. Mais d’abord, ce serait bien d’apprendre un peu mieux l’anglais.